Questions fréquentes / Contre-argumentaire au projet
Le projet présente de nombreux risques : pollution de l'eau, du sol, maltraitance animale, nuisances sonores et olfactives, circulation accrue de camions, destruction du tissu agricole local. Il s'inscrit dans une logique de concentration agro-industrielle et de mainmise de quelques exploitants sur les ressources communes, comme l'eau via les mégabassines.
Quelques éléments de réponse aux idées reçues sur les « fermes-usines »
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💬 « Ce type d’élevage est nécessaire pour nourrir la population. »
❌ FAUX.
Ce modèle industriel produit souvent pour l’exportation ou l’agro-industrie, pas
pour nourrir localement. Il favorise les circuits longs, une alimentation
standardisée, et ignore les enjeux de souveraineté alimentaire locale. À l’inverse,
les petites fermes diversifiées et locales peuvent nourrir la population tout en
respectant les humains, les animaux et la planète.
💬 « L’élevage est dit 'au sol', donc plus respectueux du bien-être animal. »
❌ TROMPEUR.
Le label « au sol » signifie simplement que les poules ne sont pas en cage. Mais
avec 8 poules par m², entassées dans des hangars sans accès à l’extérieur, le stress,
les maladies, le picage et les morts prématurées restent courants. Ce n’est pas une
vie digne pour des êtres vivants.
💬 « Le projet crée de l’emploi. »
❌ FAUX.
Ce projet ne maintient que 4 emplois, alors qu’il met en péril la qualité de vie de
dizaines d’habitants. En comparaison, une agriculture paysanne à taille humaine
peut créer jusqu’à 10 fois plus d’emplois par hectare, en soutenant des filières
locales et durables.
💬 « Les nuisances seront maîtrisées par des dispositifs techniques. »
❌ ILLUSOIRE.
Même avec des équipements, les odeurs, les bruits, les polluants atmosphériques
(ammoniac, particules fines) ne peuvent être entièrement contenus. Les exemples
en France montrent que les riverains continuent de subir des nuisances même après
les « promesses techniques ».
💬 « C’est une reconversion d’un bâtiment existant, donc c’est écologique. »
❌ MANIPULATEUR.
Reconvertir une chèvrerie pour y entasser 150 000 volailles relève de la dérive
industrielle, pas d’une transition écologique. Ce n’est pas parce qu’on recycle un
bâtiment que le projet est vertueux. Au contraire, cela camoufle son impact
écologique et sanitaire.
💬 « Nous respectons la réglementation. »
❌ INSUFFISANT.
La loi actuelle est inadaptée à la réalité des fermes-usines : elle ne protège ni la
santé des habitants, ni les sols, ni l’eau, ni les animaux. Respecter la réglementation
minimale ne signifie pas respecter l’intérêt général.
💬 « Le projet est local et ne pose pas de problème de transport. »
❌ UNE FAUSSE LOCALITÉ.
Ce type d’élevage industriel génère un important trafic de camions :
- Arrivées des poulettes,
- Livraison de tonnes d’aliments,
- Enlèvement des poules en fin de cycle,
- Transport des fientes (vers incinérateurs ou acheteurs),
- Camions pour la maintenance, la désinfection, etc.
Cela engendre :
- Des nuisances sonores,
- Un danger routier accru (routes rurales étroites),
- Une dégradation des routes locales non prévues pour ce trafic intensif,
- Une hausse des émissions de gaz à effet de serre, incohérente avec lesengagements climatiques.
- À l’inverse, une ferme de taille modérée intégrée dans un réseau local minimise les transports et favorise des circuits courts réellement durables.